À l’occasion de la création d’un projet en collaboration avec le Studio PHI, Jean-Michel Othoniel et Phoebe Greenberg discutent de l’évolution technologique et de ses applications sur l’art.
Au sein de cette conversation, les deux artistes abordent les espaces non physiques, tels que la réalité virtuelle, et les espaces physiques, se penchant ensuite vers la relation entre ces derniers pour créer une œuvre d’art.
De l’élaboration d’une pièce pour le Centre PHI à la création d’un outil en collaboration avec les équipes du Studio, Jean-Michel Othoniel et Phoebe Greenberg explorent de nouveaux territoires de création artistique et se projettent vers un avenir informé par les technologies pour les prochaines générations.
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Jean-Michel Othoniel et son studio ont récemment collaboré avec le Studio PHI lors de leur dernière visite à Montréal. Othoniel et Greenberg ont profité de cette occasion pour discuter de l'impact des avancées technologiques sur le monde de l'art. Intégré au contexte de la visite d'Othoniel à Montréal, leur discussion a porté sur l'intégration d'espaces non physiques à des environnements physiques et sur le potentiel que peut avoir une technologie comme la réalité virtuelle pour faciliter l'interaction créative. Ensemble, ces deux artistes se sont aventuré·e·s dans des territoires inexplorés de l'expression artistique, envisageant un avenir où la technologie informe les pratiques des générations futures.
Othoniel n'est pas étranger de PHI et ce n'était pas la première fois que Greenberg et lui s'asseyaient pour parler de leurs aspirations et de leurs visions communes. En 2017, Greenberg, une connaissance de longue date et une admiratrice du travail de l’artiste français, l'a approché pour créer une œuvre d'art pour le Centre. L'œuvre visait à symboliser l'essence du mot PHI et s'inspirait de la séquence de Fibonacci - le nombre d'or. En tant qu'artiste intrigué par les nombreux liens historiques entre ce symbole et la recherche de la beauté dans la perfection géométrique de l'art à la Renaissance, Othoniel a gracieusement accepté de relever le défi. L'œuvre qui en résulte, La spirale d'or, est une sculpture monumentale qui s'élève sur trois étages au cœur du Centre PHI. Après son installation, Greenberg et Othoniel ont réfléchi à la vision artistique de l'œuvre, à son processus de création et à l'intégration harmonieuse de l'art et de l'architecture.
Au cours de leur conversation, Othoniel a souligné son intention d'établir un dialogue entre son œuvre et les éléments architecturaux de l'espace. Son travail mêle habilement les différents styles architecturaux du Centre, soulignant l'importance de l'engagement du public et la nature transformatrice de ses installations. La pratique artistique d'Othoniel gravite autour de l'interaction de la lumière et de la réflexion, ce qui lui permet d'explorer la relation dynamique entre les matériaux, l'espace et la perception du public.
En plaçant stratégiquement son œuvre d'art dans la cage d’escaliers, le public participe activement à l'expérience globale. En montant l'escalier, les visiteur·euse·s embarquent dans un voyage chorégraphié et inspiré par les mouvements calligraphiques, la danse baroque et leur propre interaction avec la spirale dorée qui nous est présentée comme infinie.
Jean-Michel Othoniel est un artiste français contemporain qui travaille avec divers médias. Employant des matériaux tels que le verre, la cire et le soufre, Othoniel explore les idées de transformation des matériaux. « Je veux vous séduire par leur beauté puis vous conduire vers d'autres thèmes&bsp;», a-t-il expliqué à propos de son travail. Né le 27 janvier 1964 à Saint-Étienne, en France, il a étudié à l'École nationale supérieure d'arts de Cergy-Pontoise. Il s'est fait connaître par ses sculptures en soufre exposées à la Documenta 9 de Kassel en 1992. Au cours des années 1990 et 2000, Othoniel a participé à de nombreuses expositions collectives et individuelles ayant pour thème la réconciliation des opposés. Ce thème se retrouve dans son œuvre The Boat of Tears (2005), qui tente de jeter un pont entre le poétique et le politique, comme un hommage aux exilés cubains et un exercice formel de sculpture sur verre. L'artiste vit et travaille actuellement à Paris, en France. Ses œuvres font aujourd'hui partie des collections du Museum of Modern Art de New York, du Centre Georges Pompidou à Paris et du Musée des Beaux-Arts de Montréal, entre autres.
Phoebe Greenberg est une pionnière et une visionnaire culturelle de Montréal depuis plus de 20 ans. Cette entrepreneure culturelle a fondé au cœur du Vieux-Montréal deux lieux de création et de diffusion emblématiques, reconnus pour la qualité de leur programmation et leur avant-garde.
Passionnée d’art contemporain, Greenberg fonde d’abord en 2007 la Fondation PHI pour l’art contemporain (anciennement DHC/ART) vouée à la diffusion de l’art contemporain autant local qu’international. La programmation qui y est proposée se compose annuellement de deux à trois expositions majeures, d’évènements publics, de projets de collaborations interdisciplinaires et d’activités éducatives. Toutes ces propositions qu’offrent la Fondation sont gratuites. Au cours des dernières années, la Fondation PHI a présenté les œuvres des artistes contemporains les plus renommé·e·s : Marc Quinn, Sophie Calle, John Currin, Ryoji Ikeda, Joan Jonas, Jake & Dinos Chapman, Yoko Ono et bien d’autres.
En 2012, elle met sur pied le Centre PHI, un pôle artistique et culturel multidisciplinaire. L’institution regroupe arts visuels, cinéma, musique, design et technologies, afin de susciter les rencontres entre les disciplines, ainsi qu’entre les artistes et le public. À travers cette programmation qui se veut innovante et inspirante, le public est appelé à participer à une réflexion sur l’art dans ses nouvelles formes. Le Centre PHI veut sa programmation unique, inclassable, engageante et en constante évolution, mais toujours pertinente.
Aujourd’hui d’envergure internationale, les espaces créatifs fondés par Phoebe Greenberg participent à la démocratisation des arts et à leur développement, en plus de contribuer activement à définir Montréal comme véritable métropole culturelle.
Au fil des ans, PHI déploie son expertise acquise dans la présentation d’œuvres à la fine pointe de la technologie à l’étranger, par des initiatives telles qu’au Rockefeller Center de New York, au festival Tribeca de New York, la programmation et la production du Pavillon Réalité Virtuelle au Luxembourg City Film Festival ainsi qu’une galerie éphémère durant la 58e Biennale de Venise.
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