Fondation

Artiste provenant de Yunnan, en Chine, Yutong Lin écrit et crée des images en mouvement. Archiviste média d’origine chinoise-nashi, Lin prône une pratique qui se penche sur la structure et l’incarnation des mémoires et des ruines dans l’Himalaya nomade et les cosmologies diasporiques. L’artiste s’intéresse spécialement au concept de la Zomia, un mot tibéto-birman utilisé par les communautés fugitives et autochtones fragmentées des hautes terres et des frontières de l’Asie du Sud et du Sud-Est. Le terme «Zomia» décrit une approche de la géographie qui s’oppose à l’État-nation. À l’aide de médias interactifs, des arts informatiques et de la production de documentaires comme forme de création de cartes, l’artiste aspire à construire une nouvelle forme d’habitat, en tissant et en cousant ensemble des archives familiales et publiques, des séquences découvertes, et des éléments d’ethnographie collective. Lin est également membre du collectif d’art et de recherche Nomadic Department of the Interior (http://ndoi.land).

Les performances, œuvres pour caméra, installations et textes de Tanya Lukin Linklater évoquent la danse et l’art visuel issus des lignées autochtones, nos structures de subsistance, et le climat. Elle étudie la cognition incarnée en relation avec les partitions et les possessions ancestrales. Son œuvre aborde les récits qui touchent les expériences vécues, les terres (natales) et les idées des peuples autochtones. Ses œuvres ont récemment été exposées à la Triennale d’Aichi, au Japon; au Musée des Beaux-Arts de l’Ontario, à Toronto; à la galerie Catriona Jeffries, à Vancouver; à la Biennale d’architecture de Chicago; à la Contemporary Art Gallery, à Vancouver; à la Biennale de Gwangju, en Corée du Sud; au centre Jan Kaps, à Cologne; à La Biennale de Montréal; au Musée des beaux-Arts du Canada, à Ottawa; à la Triennale du New Museum, à New York; aux Oakville Galleries, en Ontario; au centre Open Space, à Victoria; au Musée d’art moderne de San Francisco; à la Biennale d’art de Toronto, et ailleurs. Tanya Lukin Linklater est représentée par Catriona Jeffries, à Vancouver. Elle est récipiendaire des bourses Artist Residency Award, remise par le Wexner Center for the Arts, et Herb Alpert Award in the Arts.

Kent Monkman est un artiste canadien d’origine crie qui recourt à une variété de médiums tels que la peinture, le film et la vidéo, la performance, et l’installation. Ses expositions solos ont été présentées dans de nombreux musées canadiens, notamment le Musée des beaux-Arts de Montréal, le Musée d’art contemporain canadien de Toronto, le Musée des Beaux-Arts de Winnipeg ainsi que la Art Gallery of Hamilton. Il a pris part à une variété d’expositions collectives internationales, comme The American West, à la galerie Compton Verney, dans le Warwickshire, en Angleterre; Remember Humanity, au centre Witte de With, à Rotterdam; la Biennale de Sydney, en 2010; My Winnipeg, à la maison rouge, à Paris; et Oh Canada!, au musée MASS MoCA. Il a créé des performances in situ pour la Collection McMichael d’art canadien, le Musée royal de l’Ontario et la galerie Compton Verney. Il a également réalisé des versions Super 8 de ces performances, qu’il appelle «Colonial Art Space Interventions», ou interventions dans l’espace artistique colonial. Ses courts-métrages et œuvres vidéo primés ont été projetés dans plusieurs festivals nationaux et internationaux, dont les éditions 2007 et 2008 de la Berlinale ainsi que le Festival international du film de Toronto de 2007. Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées, dont le Musée des bBeaux-Arts du Canada, le Musée des bBeaux-Arts de Montréal, le Museum London, le Glenbow Museum, le Museum of Contemporary Canadian Art, la Mackenzie Art Gallery, le Musée des beaux-Arts de l’Ontario, le National Museum of the American Indian de la Smithsonian Institution, et la Vancouver Art Gallery. Monkman est représenté par Pierre-François Ouellette art contemporain à Montréal ainsi que la galerie TrépanierBaer à Calgary.

Pedro Neves Marques est un·.e réalisateur·trice, artiste visuel·le, et écrivain·e (n. 1984, Lisbonne). Ses sorties en salle comprennent notamment les courts-métrages de fiction Exterminator Seed, présenté en avant-première au festival IndieLisboa en 2017, et The Bite, présenté en 2019 en avant-première dans les segments Wavelengths du Festival international du film de Toronto et Projections du Festival du film de New York ainsi que récompensé dans le cadre des festivals Go Short Nijmegen, Short Waves, Sicilia Queer Film Festival, MixBrasil et MIEFF. L’artiste a également dirigé le court documentaire politique Art and Hurt (2018). Ses expositions solos ont été présentées dans des institutions de l’art contemporain, dont Castello di Rivoli, High Line, e-flux, CA2M, CaixaForum, Gasworks, Pérez Art Museum of Miami et Museu Colecção Berardo; ses œuvres ont été projetées au Tate Modern Film, aux Serpentine Galleries et à HOME Manchester, ainsi qu’à des biennales comme la Biennale de Liverpool et la Biennale de Gwangju, parmi plusieurs autres. En compagnie de Catarina de Sousa, Marques a fondé en 2021 la compagnie de production cinématographique Foi Bonita a Festa.

Kim Ninkuru est une artiste multimédia née à Bujumbura, au Burundi. Elle vit et travaille à Montréal et à Toronto depuis 2009. À l’aide de performances vidéo et sonores, de narration et d’installations, elle crée des œuvres qui explorent et expriment des sentiments de rage, d’amour, de désir, de beauté ou de douleur en relation avec son propre corps, son esprit et son âme. Si son art se veut très intime, l’artiste demeure engagée à défendre la libération des femmes noires et des personnes noires de genre féminin partout dans le monde. Son œuvre défie les notions préconçues de genre, de race, de sexualité et de classe. Elle s’inscrit dans la croyance profonde que l’identité Noire représente à tout instant le passé, le présent, et l’avenir.

L’œuvre de Ninkuru a été présentée dans de nombreuses galeries et expositions, notamment au Musée Gardiner, au centre Trinity Square Video, au Studio 303 et au Théâtre Mainline. Elle figure également dans l’anthologie Other Places: Reflections on Media Arts in Canada, publiée par Deanna Bowen.

Jacolby Satterwhite est reconnu pour une pratique conceptuelle qui aborde les thèmes cruciaux du travail, de la consommation, de la sensualité et du fantasme au moyen d’installations immersives, de réalité virtuelle et de médias numériques. Il recourt à une variété de logiciels afin de produire des animations aux détails intriqués et des films en prise de vues réelles dépeignant des univers vrais et imaginés, peuplés par les avatars d’artistes et d’ami·e·s. Ces animations servent de scènes sur lesquelles l’artiste synthétise les nombreuses disciplines qui composent sa pratique, notamment l’illustration, la performance, la peinture, la sculpture, la photographie et l’écriture. Satterwhite s’inspire d’un vaste ensemble de références véritables et fantastiques; guidé par la mythologie, le modernisme, la culture visuelle contemporaine et le langage des jeux vidéo, il remet en cause les conventions de l’art occidental d’un point de vue personnel et politique. L’artiste est influencé tout autant par sa défunte mère, Patricia Satterwhite, dont les chants éthérés et les diagrammes de produits ménagers visionnaires constituent une source de matériel brut au sein d’une structure résolument complexe de mémoire et de mythologie.