VISITE GUIDÉE

Membre de la Première Nation Aamjiwnaang (Anishinaabe), Nico Williams, ᐅᑌᒥᐣ (né en 1989) vit et travaille actuellement à Tiohtià:ke/Montréal. Il est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts avec spécialisation en sculpture de l’Université Concordia (2021). Sa pratique multidisciplinaire, souvent collaborative, est centrée sur le perlage sculptural. Actif au sein de la communauté artistique autochtone de Montréal, Williams fait également partie de l’équipe de recherche du projet Contemporary Geometric Beadwork. Il a animé des ateliers au Massachusetts Institute of Technology, au Musée McCord Stewart, à l’Université de Toronto et au MoMA x AIC. En 2021, il a reçu la bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain, et en 2024, il a été lauréat du prestigieux prix Sobey pour les arts, pour lequel il a aussi été présélectionné en 2022. Son travail a été exposé à l’échelle nationale et internationale, notamment au Musée des beaux-arts du Canada (2024), au Musée des beaux-arts de Hamilton (2023), à la MacKenzie Art Gallery (2022), au Musée d’art contemporain de Montréal (2021) et au Musée des beaux-arts de Montréal (2019). Il a également participé à l’exposition collective Indian Theater: Native Performance, Art, and Self-Determination since 1969 au Hessel Museum of Art, dans l’État de New York. Ses œuvres font partie d’importantes collections publiques, dont celles du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée des beaux-arts de l’Ontario, des Archives nationales du Québec, de la Fondation culturelle Ojibwe et de la Banque Royale du Canada. Son travail a bénéficié du soutien du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de l’Ontario et de la bourse Fluevog.

Né en 1992 à Ottawa, Samwell Guertin est un artiste visuel multidisciplinaire basé à Montréal. Sa pratique s’articule autour de la sculpture en verre et du perlage, explorant les possibilités matérielles et symboliques du motif, de la forme et du processus artisanal. Arrivé à Montréal en 2011 pour étudier le design de mode, il intègre rapidement le perlage à sa démarche artistique – un médium qui devient central dans son identité créative. En 2023, il obtient son diplôme en métiers d’art (spécialisation verre) au Cégep du Vieux Montréal, élargissant son vocabulaire sculptural à travers le thermoformage, le soufflage de verre et le néon. Depuis plus de dix ans, il travaille comme technicien principal auprès de l’artiste anishinaabe Nico Williams, contribuant à la réalisation d’œuvres et d’installations à grande échelle. En 2025, il présente sa première exposition solo, Quanta+phi, à la Maison de la culture Villeray, une série d’œuvres en verre et en perles explorant la rencontre entre structure scientifique et matérialité poétique.

Ioana Dragomir est une artiste interdisciplinaire et autrice basée à Montréal. Sa pratique conjugue l’écriture, le dessin, les images trouvées et l’installation, en s’appuyant sur des méthodologies poétiques telles que la juxtaposition, la métaphore et le glissement. Elle est titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art et études muséales de l’Université Western et a complété une maîtrise en beaux-arts à l’Université Concordia, où sa recherche sur le désir anticapitaliste a été financée par le CRSH. Son travail a été présenté dans divers lieux, notamment Support, la Robert McLaughlin Gallery, la Galerie Leonard & Bina Ellen, le Centre Clark et The Plumb. Elle s’inspire profondément de la littérature et des écritures féministes, particulièrement celles de Sappho, Anne Carson et Virginia Woolf.

Christy Kunitzky est une artiste multidisciplinaire et tisserande dont la pratique s’inscrit principalement dans la sculpture et l’installation. Elle est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université OCAD et d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia. Son travail a été exposé à The Plumb (Toronto), Art Metropole (Toronto), à la Galerie Leonard & Bina Ellen (Montréal), Family (Montréal) ainsi que dans le cadre de Nuit Blanche Toronto. Elle a participé à des résidences d’artistes à l’Université de Windsor et au Banff Centre for Arts and Creativity, où elle a reçu la bourse Colleen Anderson Millard pour artistes émergents. Sa pratique explore la matérialité, le temps et la répétition à travers des processus tactiles et des formes textiles.

Caroline Moiny est une artiste basée à Montréal dont la pratique explore l’artisanat, la matérialité et le dialogue entre techniques traditionnelles et expression contemporaine. Elle a complété un diplôme d’études collégiales en arts plastiques au Cégep Édouard-Montpetit, suivi d’un second diplôme collégial en photographie commerciale, exerçant ensuite dans ce domaine pendant deux ans. Bien qu’elle ait apprécié les aspects créatifs de la photographie, elle se rend compte qu’elle souhaite revenir à une pratique plus tactile. Elle entreprend alors une formation en joaillerie à l’École de métiers d’art de Montréal, où elle se spécialise dans les techniques traditionnelles de fabrication en argent. Sa rencontre avec l’artiste Nico Williams marque un tournant dans sa trajectoire artistique: inspirée par son travail en perlage, elle commence à apprendre ce médium de façon autonome tout en intégrant son atelier. Depuis deux ans, elle y approfondit sa maîtrise du perlage et développe un langage visuel fondé sur l’expérimentation matérielle et le savoir-faire.

Laurel Rennie est une artiste qui travaille avec le textile, la sculpture, le dessin et l’écriture. Ses œuvres mobilisent textures, sensations et symboles lié à culture matérielle, évoquant les relations multi espèces et les écologies incarnées. Elle est originaire de Windsor (Ontario) et vit actuellement à Montréal. Elle détient un baccalauréat en études interdisciplinaires de la NSCAD University et une maîtrise en fibres et pratiques matérielles de l’Université Concordia. Parmi ses expositions récentes, notons Entre les craques du trottoir, McBride Contemporain, Montréal (2025); Traces Coiled and Twined, Galerie FOFA, Montréal (2024); Also a Good Place to Sulk, Zalucky Contemporary, Toronto (2024); Ignition 17, Galerie Leonard & Bina Ellen, Montréal (2022); et Object Histories, Eyelevel Gallery, Halifax (2020).

Emlyne a commencé à perler à l’âge de cinq ans avec sa mère, une enseignante qui possédait autrefois une boutique de perles. Bien qu’elle ne soit pas elle-même autochtone, Emlyne garde le souvenir d’avoir perlé assise en cercle sur le sol de la boutique avec des femmes inuites, chacune enseignant et apprenant de l’autre. Le tissage de perles est une pratique qu’elle poursuit depuis toujours; une activité qu’elle ne prenait pas au sérieux au départ, car elle la considère comme quelque chose de simple et d’accessible à tous. Elle a utilisé la broderie de perles à quelques reprises dans des projets durant ses études en arts visuels au Collège Dawson. Un jour, en écoutant à la dérobée une conversation entre amis, elle a appris que Nico Williams avait un atelier à Hochelaga-Maisonneuve et qu’il cherchait des gens pour son équipe. Elle travaille avec Williams depuis plus de deux ans maintenant, et cela lui donne vraiment l’impression d’être au début de quelque chose de prometteur.