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Dans son œuvre conceptuelle et interdisciplinaire, Tavares Strachan vise à créer des liens entre l’art, la science, l’histoire et la critique culturelle dans le but de stimuler nos sens, notre intellect et notre curiosité, tout en nous encourageant à considérer notre relation à ce qui est visible et invisible.

Les thèmes de l’invisibilité, du déplacement et de la perte sont essentiels aux recherches de Strachan, dans lesquelles il remet en question des systèmes et des truismes bien enracinés, en recadrant des doctrines historiques canonisées et en perturbant les conditions par lesquelles certaines sont légitimées et d'autres négligées. Il utilise la catégorie des idées reçues dans le but de rendre plus visibles les réseaux et les structures du pouvoir, et pour mettre en lumière des épopées historiques et des réussites humaines oubliées ou méconnues. Pour raconter l’histoire de l’invisible, Strachan a recours, entre autres, aux contextes suivants : l'exploration aéronautique, l’expédition dans des lieux désolés et des environnements extrêmes, de même que l’allégorie célébrant l'aspiration humaine à se dépasser et à faire face à l’adversité.

Dans sa pratique, Strachan incarne la nature migratoire, interculturelle, multidisciplinaire et ouverte de la création artistique contemporaine. Objets de recherches en profondeur, ses projets sont souvent d'une ampleur et d'une portée monumentales, et sont réalisés en collaboration avec des spécialistes et des organismes issus de divers domaines. Il puise à la fois dans les ressources et la communauté de son lieu de naissance, partageant son temps entre New York et Nassau aux Bahamas, où il a fondé le studio d'art et un programme de recherche scientifique B.A.S.E.C. (Bahamas Aerospace and Sea Exploration Center) et OKU, un projet communautaire à but non lucratif comprenant une résidence d'artistes et des espaces d'exposition, un programme de bourses d'études et des programmes parascolaires en création.