Années 1950
Pop art
Le mouvement pop art émerge aux États-Unis et au Royaume-Uni dans les années 1950, atteignant son apogée sur la scène mondiale dans les années 1960 et 1970. Les artistes s’approprient des objets et des images de la culture populaire pour les intégrer dans leurs créations. Le pop art se caractérise par le recours à l’humour et à des couleurs primaires vibrantes, que l’on observe à travers l’œuvre de Kusama, notamment dans de nombreuses peintures, sculptures et motifs à pois.
1957 et ++
Installations
Les installations, aussi appelées «environnements», font leur apparition à New York à la fin des années 1950. Cette technique permet aux artistes d’explorer et d’expérimenter la notion de sculpture traditionnelle. Souvent composées d’une multitude d’éléments interconnectés, les installations invitent le public à se mouvoir et à s’immerger dans l’œuvre d’art, corporellement comme sensoriellement. Kusama devient sculpteuse environnementale dès 1963 avec la création de l’œuvre Aggregation: One Thousand Boats Show. Depuis lors, elle continue de repousser les frontières de l’installation artistique.
Début des années 1960
Judson Dance Theater
Chorégraphes, artistes visuels, compositeur.rice.s et cinéastes expérimentent à l’église Judson Memorial du Greenwich Village de New York afin de créer des performances qui redéfinissent les mouvements pouvant être interprétés comme de la danse. S’éloignant de la technique et de la théâtralité, les artistes introduisent dans leurs danses des gestes de tous les jours et de l’improvisation. Les postures variées de Yayoi Kusama dans ses œuvres des années 1950 et 1960 présentent des affinités avec ce mouvement.
Années 1960
Art vidéo
On attribue souvent à l’artiste coréen-américain Nam June Paik la création du mouvement du vidéo-art des années 1960. Ce mouvement emploie la technologie vidéo ou les images animées pour créer des œuvres d’art qui prennent entre autres la forme d’émissions, de bandes vidéo et de projections. La technologie d’enregistrement vidéo se fait plus abordable pendant cette période, et donc plus accessible à une plus grande variété de consommateurs. Le film Kusama’s Self-Obliteration (1967) documente la performance de l’artiste avec cette nouvelle technique, assurant ainsi la poignante pérennité des performances Happening, qui continuent encore aujourd’hui d’émouvoir de nouveaux publics.
Années 1970
Art de la performance
Bien que les artistes pratiquent la performance depuis un bon moment déjà, ce mouvement artistique prend son essor dans les années 1970 avec l’ambition de cataloguer les diverses façons dont les artistes contemporains font usage du corps, des gestes et des mouvements pour créer des œuvres éphémères souvent destinées à explorer les conventions sociales, la politique et la culture. Au cours des années 1960, Kusama est reconnue pour ses performances, notamment une série de Happenings tenus à travers la ville de New York et aspirant à attirer l’attention sur certains enjeux politiques comme la guerre du Vietnam, à laquelle l’artiste oppose une vision pacifique.